Plomb

Propriétés

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Propriétés

N°CAS 7439-92-1
Symbole Pb
Numéro atomique 82
Poids atomique 207,2
Valence +2, +4, -4
Point de fusion 327°C
Point d'ébullition 1525°C
Densité 11,34
Isotopes naturels 204, 206, 207, 208
Isotopes radioactifs 195 à 203, 205, 209 à 214

Le plomb est présent dans la croûte terrestre. Les minerais sont : la galène PbS (sulfure de Pb) le plus important, l'anglésite PbSO4, la cérusite PbCO3, le crocoïse PbCrO4, la pyromorphite et la mimétite.

C'est un métal brillant, grisâtre, malléable, peu ductible, résistant à la corrosion.
Au contact de l'air et à température de fusion, il s'oxyde en PbO ou massicot ou oxyde de Pb ou litharge, qui avec le bioxyde de plomb PbO2 (oxyde puce) et le minium ou tétraoxyde de Pb forment les principaux oxydes.

L'eau déminéralisée, légèrement acide ou contenant des nitrates et des sels d'ammonium, les acides organiques et les alcalis attaquent le plomb et provoquent des intoxications.

Les sels de plomb insolubles dans l'eau :

L'hydroxyde de plomb Pb(OH)2 est soluble dans les acides et les bases fortes.

A température ambiante, le plomb est attaqué par l'acide nitrique, par l'acide chlorhydrique et l'acide sulfurique concentrés et bouillants.

Le monoxyde de plomb, n° CAS 1317-36-8, s'altère lentement à la lumière. Il est soluble dans les acides et les bases et est sous forte de cristaux jaunes ou jaune-rougeâtres.

Le dioxyde de plomb, n° CAS 1309-60-0, se décompose lentement à la lumière et se transforme en monoxyde à 290°C. Chauffé, c'est un oxydant puissant. Il se présente sous forme de poudre cristalline noire brunâtre.

Le chromate de plomb, n° CAS 7758-97-6, réagit de façon explosive quand il est mélangé avec des oxydants forts, l'aluminium, le sodium et le potassium, les colorants azoïques. Il est sous forme de poudre jaune à jaune-orange.

Le carbonate de plomb, n° CAS 598-63-0, est insoluble dans l'eau et se présente sous forme de poudre blanche.

Le sulfate de plomb, n° CAS 7446-14-2, est soluble dans les acides et les bases concentrées, se présente sous forme de cristaux blancs.

Le tétraoxyde de plomb, n° CAS 1314-41-6 est insoluble dans l'eau et se présente sous forme de pigment rouge-orange brillant.

Le chlorure de plomb, n° CAS 7758-95-4, est soluble dans l'eau, aspect sous forme de cristaux blancs.

Utilisations et sources d'exposition

Professionnelles

Le métal :


Chez les peintres : lors d'opérations de grattage, brûlage, brossage, décapage de peintures au minium sur support métallique ; grattage, ponçage des bois cérusés (habitat ancien), grattage, brossage, brûlage, sablage, ponçage, décapage de peintures au plomb sur tout support (habitat ancien).

Les oxydes et hydroxydes

Les sels

Les chromates basiques ont les mêmes usages, leurs colorations varient du jaune au rouge.

Les dérivés organiques
Pb tétraéthyle Pb (C2H5)4 : a été utilisé comme anti-détonnant dans l'essence
Pb tétraméthyle Pb (CH3)4 : a été utilisé comme anti-détonnant dans l'essence
Pb tétraalkyle : essence aviation
naphténate de Pb, stéarate de Pb : augmente la résistance à haute pression des huiles et des graisses, siccatif de peintures

Les alliages
Pb étain : industrie automobile : polissage de soudure, micro-soudure électronique
fabrication de pièce (Pb antimoine, Pb étain, Pb cuivre)
bronze (Pb/Cu/Sn).

Non professionnelle, environnementales

Les boissons et l'eau
Utilisation de vaisselle ou poterie non garantie alimentaire (" étain ", poterie artisanale...).
Absorption de boissons alcoolisées ayant séjourné dans des récipients en cristal.
Absorption de boissons acides contenues dans des récipients en céramique contenant des composés du Pb. Les alcools clandestins distillés dans des " alambics " artisanaux avec soudures au plomb (ex : radiateur automobile).
Absorption d'eau des régions granitiques, peu minéralisée et légèrement acide (teneur réglementaire dans l'eau de boisson 25 µg/l du 25.12.2203 au 25.12.2013) ; circulant dans des tuyaux en plomb. Il en est de même pour l'absorption d'eau adoucie circulant dans des tuyaux en plomb ou en plastique contenant du stéarate de plomb.

L'alimentation
Apport journalier entre 50 et 200 µg (vin, pommes de terre, pain, fruits...) dû à la pollution des sols et de l'air par les rejets industriels et de l'air par les gaz d'échappement des véhicules à essence avec Pb (en régression). L'essence aviation contient toujours, en 2002, du plomb tétraalkyle.
Ingestion de plomb de chasse dans les gibiers.

Le tabac
10 à 20 µg de Pb/cigarette.

Manuportée
Port à la bouche d'objets et les mains souillées par des particules de Pb : syndrome de Pica chez l'enfant (peintures plombifères).

Le sol
Riche en plomb dans le Massif Central, les Vosges, les Ardennes, les massifs granitiques en Bretagne.

L'air
Pollution atmosphérique autour des fonderies secondaires

Autres sources

Activités de loisirs :

Tentative de suicide et d'avortement : " extrait de saturne " (sous-acétate de Pb) et de l'eau blanche.
Noircissement des cheveux blancs par le sous-acétate de Pb (" extrait de saturne ").
Prise de " médicaments traditionnels " mexicains, asiatiques.
Utilisation prolongée de kohl contenant des sels de Pb.
Toxicomane sniffant les carburants contenant des dérivés organiques du Pb (en très nette diminution).

Métabolisme

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Ne seront abordés ici que les dérivés inorganiques du Pb.

Absorption

pulmonaire

Concerne 50 à 70% de la dose inhalée sous forme de vapeurs, fumées et en fonction de la granulométrie des poussières.
Le passage de Pb des poumons vers le sang se fait par diffusion après dissolution des particules.
Demi-vie dans les poumons : 6 h. Il n'y a pas d'accumulation de Pb dans les poumons.

digestive

Par déglutition du Pb inhalé.
D'origine manuportée ou provenant de la nourriture.
Le Pb doit être transformé en sel soluble pour être absorbé.
Elle met en jeu un mécanisme de diffusion passive et de transport actif.
L'absorption digestive (surtout au niveau du duodénum) est de 6 à 10% du Pb ingéré pouvant atteindre 40 à 50% quand le Pb est ingéré à jeun. Le pourcentage pour les femmes enceintes et les enfants peut atteindre 50%. Elle est augmentée chez l'éthylique chronique.
Elle est augmentée en cas de carence alimentaire en fer, calcium et phosphore probablement par compétition au niveau des récepteurs muqueux et est favorisée par les agrumes, la vitamine C, la vitamine D et les graisses.

Chez l'adulte : 7 à 10% de la quantité ingérée passe dans le sang.
Chez le nourrisson et l'enfant de moins de 10 ans : 45 à 50% de la quantité ingérée passe dans le sang et suit la voie métabolique du calcium ;

Pour l'enfant de plus de 10 ans : 20 à 25% de la quantité ingérée passe dans le sang.

cutanée

Est faible et existe pour le naphténate et l'acétate de Pb.
Seul le Pb organique pénètre la peau saine car il est très lipophile.

Transport

Environ 95% à 99% du Pb est lié aux hématies, 1% à 5% se trouve dans le plasma lié à la fraction albumine.
Le plasma et les hématies (au niveau de l'hémoglobine) représentent le compartiment à échanges très rapides.

Répartition tissulaire

La quantité totale de plomb stockée dans les organes se situe entre 100 et 400 mg surtout dans les os dont la concentration augmente avec l'âge. Chez les sujets exposés professionnellement, cette quantité peut être plus élevée.

Le stockage osseux se fait surtout au niveau des épiphyses où les mouvements du Pb suivent ceux du calcium. C'est un compartiment à échanges lents.

Dans la moelle osseuse, la concentration du Pb est 50 fois supérieure à celle du sang.

Excrétion


Il existe d'importantes variations interindividuelles dans la capacité d'élimination du Pb.

 

Mode d'action

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Le Pb est un toxique cumulatif dont les organes cibles sont le système nerveux central, le rein et la moelle osseuse.

Sur le tissu hématopoïétique



L'intoxication par le Pb induit la formation de granulations basophiles dans les hématies. Ce sont des amas d'acide ribonucléique qui pourraient être dus à l'inhibition de la pyrimidine-5-nucléotidase par le Pb.

Sur les hématies

Le Pb altère les fonctions métaboliques de la membrane des hématies : chez l'homme, il y aurait une inhibition de l'ATPase Na-K dépendante, une action sur les groupes SH libres, une fragilité osmotique, des déformations structurales et la formation d'auto anticorps anti-érythrocytaires aboutissant à une diminution de la durée de vie des hématies de 20%.
La delta-ALA déshydratase, la pyrimidine-5-nucléotidase, enzymes intra-érythrocytaires sont neutralisées.
L'hème régule la synthèse de l'enzyme ALA-synthétase.

Sur le système nerveux central et périphérique

Le Pb est neurotoxique par son action activatrice de protéines kinases (protéine kinase C) et par son action inhibitrice (adénylate cyclase).
Le Pb interférerait sur la synthèse de l'acétylcholine. Il perturbe le métabolisme des catécholamines.
L'accumulation d'acide delta aminolévulinique pourrait être responsable partiellement de cette action en entrant en compétition avec l'acide gamma-aminobutyrique dans le système nerveux central, en ihibant les Na+/K+ et Mg2+ATPases des membranes neuronales et en étant toxique pour les cellules gliales et nerveuses en culture.

Sur la thyroïde

Diminution de la captation de l'iode par la thyroïde si la plombémie est > 600-700 µg/l.
Diminution de la T4 plasmatique sans augmentation de la TSH : chez les fondeurs fortement exposés.

Sur la coagulation

Diminution des thrombocytes et du taux de prothrombine liée à une augmentation du taux de saignement chez des salariés exposés.

Sur le métabolisme du tryptophane

Augmentation de l'élimination urinaire de la 5 H.I.A.A. parallèlement à l'augmentation du Pb urinaire et du Pb atmosphérique chez le salarié exposé, à un stade infraclinique.

Sur la peroxydation

Pb2+ potentialise la destruction lipoperoxydative des membranes biologiques catalysées par l'ion Fe2+.

Sur le système immunitaire

Les effets sont discrets sans expression clinique infectieuse.

Inhibition des oxydations

Phosphorylantes mitochondriales.

Action sur le rein

Une augmentation de l'activité rénine plasmatique, de l'angiotensine sanguine et l'activité de l'enzyme de conversion de l'angiotensine est notée pour une plombémie de 60 µg/100 ml ; corrélation positive entre ces paramètres et la plombémie.

Facteurs modifiant la toxicité du Pb

Le déficit de calcium, de fer augmente la toxicité du Pb administré par voie orale (expérimental).
Le lactose contenu dans le fait facilite l'absorption intestinale de Pb (expérimental) de même qu'une nourriture riche en graisse.
Chez l'enfant déficiant en glucose-6-phosphate-déshydrogénase, on note une légère élévation de la plombémie.
L'administration de calcium et de phosphore, à des concentrations que l'on retrouve dans un repas moyen, a diminué l'absorption gastro-intestinale du Pb d'un facteur de 6 chez des sujets adultes à jeun.
Il y a une corrélation négative entre les taux sanguins de plomb et les teneurs en vitamine D.
Il semblerait également que la prise quotidienne de fibres alimentaires, de fer et de thiamine diminue la plombémie chez des travailleurs exposés au plomb.
L'absorption du Pb est réduite par un apport en zinc ou en calcium, probablement par un mécanisme compétitif au niveau intestinal.

 

Toxicité

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Toxicité aiguë

Plombémie de 800 à 1000 µg/l.
Rare en milieu professionnel.

Cette intoxication est fréquente chez l'enfant par l'ingestion d'écailles de peintures au Pb.

Toxicité subaiguë 

Toxicité chronique

Le présaturnisme ou phase d'imprégnation

Intoxication patente

manifestations digestives

manifestations du système nerveux central

manifestations du système nerveux périphérique

On peut retrouver des anomalies visuelle infracliniques à type de scotomes à l'examen du champ visuel pour une plombémie < 70 µg/100 ml, une diminution d'amplitude et latence prolongée des potentiels évoqués, des perturbations oculomotrices.
Chez l'adulte, une plombémie entre 30 à 70 µg/100 ml serait le seuil d'apparition des effets sur le système nerveux périphérique qui sont surtout infracliniques.
L'altération des vitesses de conduction apparaît dès 40 µg/100 ml.

manifestations rénales : néphropathie saturnine


   
débit urinaire d'une substance X / mn
 
UV
Clearance =
--------------------------------------------------------
=
----
   
concentration sanguine de la substance X
 
P


U : concentration de la substance dans l'urine en g/l
V : débit urinaire en ml/mn
P : concentration plasmatique de la substance en g/l

Dans la population générale : l'insuffisance rénale n'entraîne pas de rétention du Pb.
Lauwerys a constaté que le taux de filtration glomérulaire était inversement corrélé à la plombémie et à la PPZ.
Il y a une association négative entre :

manifestations osseuses

L'os est le principal lieu de stockage du Pb (mis en évidence par la fluorescence X au niveau des phalanges, tibias, rotules, calcanéums). Toute affection touchant l'os entraîne un relargage de Pb dans l'organisme venant surtout de l'os trabéculaire et moins de l'os cortical.

manifestations vasculaires

Actuellement : risque fortement réduit.
Le Pb pourrait inhiber la Na-K ATPase des muscles lisses des vaisseaux.
De fortes doses de Pb pourraient produire des lésions cardiaques et des perturbations à l'ECG.

manifestations sur la thyroïde

Asymptomatique.
Diminution de la T4 (thyroxine) plasmatique chez les fondeurs fortement exposés uniquement si la plombémie est supérieure à 60-70 µg/100 ml. L'action du plomb se ferait sur l'axe hypothalamo-hypophysaire.

manifestations hématologiques

Tableau récapitulatif des signes cliniques et biologiques en fonction de la plombémie

plombémie
signes cliniques et biologiques
normale chez l'enfant < 10 µg/100ml
si on ajoute 10 µg/100 ml
diminution du quotient intellectuel de 1 à 3 points
10 µg/100 ml
Diminution de la capacité cérébrale et diminution du développement cérébral et intellectuel : chez l'enfant
perturbation de la pyrimidine-5'-nucléotidase et de l'ALA déshydratase
15 µg/100 ml
augmentation de l'ALA urinaire
> 17 µg/100 ml
inhibition de la ferrochélatase en cas d'exposition stable au Pb
25 µg/100 ml
augmentation de la PPE/PPZ (protoporphyrine érythrocytaire / protosaphyrine zinc)
30 µg/100 ml
N-acétyl glucosaminidase dans les urines
b2 microglobuline et RBP
atteinte rénale précoce
35 à 40 µg/100 ml
chute de l'hémoglobine : atteinte hématologique, augmentation PPE, diminution de la vitesse de conduction nerveuse : atteinte neurologi-que infraclinique
altération des fonctions cognitives
syndrome psycho-organique
perturbation de la qualité du sperme
> 40 µg/100 ml
coproporphyrine III urinaire augmentée ainsi que ALA U
50 µg/100 ml
encéphalopathie chronique chez l'enfant anémie
60 à 70 µg/100 ml
néphropathie tubulaire interstitielle et augmentation de l'urée
plasmatique
anomalies visuelle infracliniques
neuropathie chronique
> 70 µg/100 ml
risque d'intoxication aiguë
diminution de la thyroxine (T4)
> 80 µg/100 ml
encéphalopathie saturnine chez l'adulte
anémie
colique de Pb

 

CMR

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Cancérigène

L'exposition in vivo :

Pb acétate : pouvoir cancérogène complet :
cancer du cerveau, des reins,  rôle initiateur et promoteur
Pb oxyde : pouvoir cocancérogène avec un cancérogène de référence.

Classement du CIRC

n° CAS
Nom
CIRC
7439-92-1
Plomb
2A
1317-36-8
Monoxyde de Plomb
2A
1309-60-0
Olioxyde de Plomb
2A
7758-97-6
Chromate de Plomb
1
7446-14-2
Sulfate de Plomb
2A
1314-41-6
Tétraoxyde de Plomb
2A
7758-95-4
Chlorure de Plomb
2A
7784-40-9
Hydrogénoarsénate de Plomb
1
1335-32-6
Acétate de Plomb basique
2A
1344-37-2
Jaune de sulfochromate de Plomb
-
12656-85-8
Rouge de chromate, de molybdate et de sulfate de plomb
1

Classement UE selon 29ème APT

n° CAS
Nom
UE (29ème APT)
Cancérogène
Phrases R
7758-97-6
Chromate de Plomb
cat 3
R40*
7784-40-9
Hydrogénoarsénate de Plomb
cat 1
R45**
1335-32-6
Acétate de Plomb basique
cat 3
R40*
1344-37-2
Jaune de sulfochromate de Plomb
cat 3
R40*
12656-85-8
Rouge de chromate, de molybdate et de sulfate de plomb
cat 3
R40*

* R40= effet cancérogène suspecté, preuves insuffisantes.

** R45= peut provoquer le cancer.

Classement UE selon 30ème APT (à paraître)

n° CAS
Nom
UE (30ème APT)
Cancérogène
Phrases R
7758-97-6
Chromate de Plomb
cat 1
R45**
1344-37-2
Jaune de sulfochromate de Plomb
cat 1
R45**
12656-85-8
Rouge de chromate, de molybdate et de sulfate de plomb
cat 1
R45**

** R45= peut provoquer le cancer.

Les données épidémiologiques ne donnent pas de certitude quant au risque cancérogène du Pb dans les conditions habituelles d'usage malgré certaines observations isolées, incomplètes ou insuffisantes notant l'existence de cancer des poumons, du rein, tractus gastro-intestinal, cerveau, gliome.
Le plomb agirait comme promoteur.

Mutagène

L'intoxication saturnine peut entraîner une dégradation de l'ADN mise en évidence par l'excrétion urinaire d'acide b aminoisobutyrique augmentée, provenant de la dégradation de la thymidine.
L'ensemble des résultats obtenus in vitro et in vivo ne permet pas de tirer des conclusions quant à l'effet génotoxique du Pb.

Reprotoxique

Lors de l'intoxication sévère, on observe un risque accru d'avortement, de stérilité, de morbidité et de mortalité périnatale.
L'hypertension gravidique se retrouve lors du saturnisme maternel.
L'allaitement est contre-indiqué lors de l'exposition au Pb (y compris quand l'exposition a été arrêtée avant la grossesse).
Au cours de la grossesse, il y a un relargage du Pb venant des tissus mous, y compris quand l'exposition a été arrêtée avant la grossesse, qui s'accentue jusqu'à la fin de grossesse et persiste pendant l'allaitement.
Les femmes ménopausées sous oestrogénothérapie substitutive semblent avoir une charge osseuse corticale en Pb plus importante que les femmes n'ayant pas de traitement hormonal.
Le risque sur le développement du système nerveux de l'enfant est maximal in utero pour diminuer jusqu'à l'âge de 6 ans.
Pour une plombémie moyenne de 42,5 µg/100 ml : hypospermie et hypomobilité du sperme.
Pour une plombémie > 50 µg/100 ml : hypospermie, asthénotératospermie.
Les anomalies du spermogramme sont réversibles à l'arrêt de l'exposition habituellement.
Le plomb pourrait interférer sur la fonction testiculaire par action sur l'axe hypothalamo-hypophysaire (diminution de la libération de LH) et sur l'épithélium germinal. Ces résultats sont discordants.

Plomb N° CAS : 7439-92-1, groupe DFG : B

Chez la femme exposée :
infertilité, fausses couches, délivrance prématurée, morbidité néonatale, mort né.

Chez l'homme exposé :

Chez l'homme :
pour une plombémie supérieure à 600 µg/l

pour une plombémie à 400 µg/l

saturnisme maternel

exposition de la femme enceinte

Plomb (carbonate de ) N° CAS : 598-63-0, groupe DFG : B

Tératogène suspecté.

Plomb (chromate de) N° CAS : 7758-97-6, catégorie CEE : 1 et 3, Groupe CEE : R 61, R 62, groupe DFG : B

Tératogène suspecté.

Plomb (diacétate de) N° CAS 301-04-2, catégorie CEE : 1, groupe CEE : R 61, groupe DFG : B

Tératogène possible.
Excrété dans le lait animal.
Traverse la barrière placentaire animale.

Plomb (dichlorure de) N° CAS : 7758-95-4, groupe DFG : B

Plomb (jaune de sulfochromate de) N° CAS : 1344-37-2, catégorie CEE : 1 et 3, groupe CEE : R 61, R 62, groupe DFG : B

Plomb (nitrate de) N° CAS : 10099-74-8, groupe DFG : B

Tératogène possible.
Traverse le placenta animal.
Excrété dans le lait animal.

Plomb (rouge de chromate, de molybdate et de sulfate de) N° CAS : 12656-85-8, catégorie CEE : 1 et 3, groupe CEE : R 61, R 62, groupe DFG : B

Annexe II de la directive CEE 92185 du 19 octobre 1992.

Classement UE : Reprotoxicité

n° CAS
Nom
UE
Reprotoxique
Phrases R
25808-74-6

Hexafluorosilicate de Plomb (II), Fluorosilicate de Plomb (II)

Cat 1
R61-R62
13424-46-9
Diazoture de Plomb
Cat 1
R61
7758-97-6
Chromate de Plomb
Cat 1
R61
301-04-2
Diacétate de Plomb
Cat 1
R61
7446-27-7
bis (orthophosphate) de triplomb
Cat 1
R61
1335-32-6
Acétate de Plomb basique
Cat 1
R61
17570-76-2
Méthane sulfonate de Plomb (II)
Cat 1
R61-R62
1344-37-2
Jaune de sulfochromate de Plomb
Cat 1
R61
12656-85-8
Rouge de chromate, de molybdate et de sulfate de plomb
Cat 1
R61
7784-40-9
Hydrogénoarsénate de Plomb
Cat 1
R61
15245-44-0

2,4,6 - Trinitro-m-phénylate de Plomb,

2,4,6 - Trinitrorésorcinate de Plomb,

Tricinate

Cat 1
R61

 

Méthode d'analyse

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Prévention

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Valeurs limites d'exposition professionnelle

Plomb et dérivés métalliques : VME = 0.10 mg/m3 (France)

Médicale

Population sensible

La plombémie

Elle est influencée par l'exposition récente et la charge corporelle en Pb.
Chez les travailleurs exposés au Pb, la plombémie reflète surtout la dose moyenne de Pb absorbée au cours des semaines précédant l'analyse sanguine.
Un sujet écarté du risque avec une plombémie normale peut présenter des anomalies de la synthèse de l'hème (augmentation de l'excrétion de l'ALA, accumulation de PPE).
A l'arrêt de l'exposition au Pb, la plombémie diminue progressivement avec une demi-vie entre 35 à 1300 jours, en partie fonction de l'exposition antérieure au Pb, selon des individus.

plombémie en population générale :
13 µg/100 ml de sang chez l'homme et 11 µg/100 ml chez la femme

plombémie pour un sujet exposé :
30 µg/100 ml de sang par les USA et OMS : 40 µg/100 ml
£ 30 µg/100 ml pour les femmes enceintes
La plombémie sur le sang du cordon ombilical doit être < 10 µg/100 ml
pour que l'enfant ait un développement psychomoteur optimal.
plombémie ³ 80 µg/100 ml : éviction

La plombémie est un bon indicateur de la dose interne si l'exposition est stable, la sous-estimer à distance de l'intoxication et la surestimer dans les jours qui suivent une forte exposition.

Pour la CEE :

La plomburie

Bonne corrélation entre la plomburie et la plombémie au niveau d'un groupe d'opposés.
Plomburie < 50 µg/g créatinine, concentration maximale 50 µg/g de créatinine.

Test de plomburie provoquée par EDTA Na2Ca (éthylènediamine tétraacétate)
Pour confirmer l'existence d'imprégnation saturnine en mobilisant le plomb déposé dans le tissu osseux trabéculaire et le rein.
Le test est positif si l'administration intraveineuse de 1 g induit une plomburie > 600 µg/24 h.
C'est également le traitement de l'intoxication au Pb jusqu'à normalisation de la plomburie.

Test de plomburie provoquée par l'acide dimercapto succinique (DMSA)
Administration de 2 g per os mobilise surtout le plomb des tissus mous.

plomb dans les cheveux
Pour des études rétrospectives : campagne de dépistage d'exposition au Pb des enfants.
La concentration en Pb augmente de la racine au sommet du cheveu.
Plombémie : 60 µg/100 ml correspond à une concentration de 70 µg de Pb/g de cheveux.

Plomb dans les os
Par la fluorescence X.
Pour une plombémie de 10 µg/100 ml, le plomb au niveau du tibia est d'environ 7,5 µg/g (os mouillé).
Il y a une bonne corrélation entre la concentration du Pb dans le tibia mesurée par fluorescence X et l'exposition intégrée au Pb.
Intérêt épidémiologique chez l'enfant, de mesurer l'incorporation du Pb dans la dentine des dents de lait pour connaître l'exposition au Pb.

Taux d'hémoglobine, numération formule sanguine, taux d'hématocrite, hématies à granulations basophiles (HGB)
tests insuffisamment sensibles pour déceler une imprégnation par le Pb.
Les HGB ne reflètent pas la quantité de Pb absorbé et ne sont pas spécifiques du saturnisme (anémie hémolytique, thalassémie, leucémie).

coproporphyrinurie
La coproporphyrinurie III augmente quand la plombémie est > 40 µg/100 ml.
Taux normal < 100 µg/g de créatinine.
250 µg/g de créatinine correspond à une plombémie de 60-70 µg/100 ml.
Test non spécifique car son augmentation se retrouve en cas de cirrhose, d'hépatite, d'anémie hémolytique, d'hémopathies malignes, de maladies infectieuses, de prise d'alcool, d'intoxication au mercure.

PPZ (sang) s'élève pour des concentrations faibles de plombémie, traduit une exposition prolongée au Pb et disparaît après un long temps de latence, aucune chélation efficace.
Intérêt pour le dépistage du saturnisme professionnel et environnemental.
Taux normal des PPZ :
< 40 µg/100 ml de sang avec un maximum de 40 µg/100 ml de sang
< 2,5 µg/g Hb avec un maximum à 3 µg/g Hb
£ 12,5 µg/g Hb chez un exposé
> 20 µg/g Hb : éviction souhaitable.

Protoporphyrines libres des hématies PEE
Protoporphyrines non complexées au fer ; taux normal < 75 µg/100 ml de globules rouges, taux maximum : 80 µg/100 ml de globules rouges.
C'est le reflet de l'action toxique du Pb sur les globules rouges survenue 1 à 3 mois avant la prise de sang.
Se retrouve dans les anémies ferriprives et hémolytiques.
PPE sont en partie corrélées avec la plombémie et la plomburie provoquée.
Elles augmentent plus chez la femme et l'enfant que chez l'homme et avec un seuil plus précoce chez la femme.

Porphobilinogène urinaire
L'excrétion est tardive et n'a d'intérêt que pour confirmer le diagnostic d'intoxication.

L'acide delta aminolévulinique urinaire et sérique (ALA)

La quantité de Pb mobilisable pourrait être connue par le taux d'ALA U.
En cas d'exposition stable au Pb, l'excrétion d'ALA U est p roportionnelle à la plomburie et à la plombémie. La plombémie et la plomburie peuvent se normaliser et l'ALA U rester élevé à l'arrêt de l'exposition.
L'excrétion d'ALA U se retrouve lors des crises de porphyrie aiguë intermittente et de tyrosinémie héréditaire.
L'excrétion d'ALA U est associée au degré d'imprégnation et est une excellente corrélation avec le degré d'intoxication.
Taux normal : ALA U < 4,5 mg/g de créatinine
Chez l'exposé au Pb : ALA U £ 10 mg/g de créatinine

ALA U : 15 mg/g de créatinine plombémie moyenne = 70 µg/100 ml
ALA U : 10 mg/g de créatinine plombémie moyenne = 60 µg/100 ml

ALA plasmatique : taux normal chez un non exposé < 12 µg/100 ml
Il existerait une corrélation entre ALA plasmatique et la plombémie.

Acide delta-levulinique déshydratase des hématies (ALAD)
Pour que ALA soit excrétée, il faut une inhibition de 80% de l'ALAD.
Son inhibition pourrait refléter la quantité de Pb et de zinc circulant et est assez spécifique.
C'est un test très sensible pour dépister une exposition au Pb supérieure à la normale.
A l'arrêt de l'exposition, les courbes de plombémie et ALAD sont parallèles.

Pyrimidine-5'-nucléotidase érythrocytaire
Intérêt dans l'imprégnation saturnine débutante.

urée sanguine
Elévation pour plombémie < 80 µg/100 ml.

Erythropoïétine
Sa synthèse serait inhibée par une plombémie < 40 µg/100 ml par action du Pb sur le rein.

Technique collective

Le personnel sera informé des dangers présentés par le plomb et recevra une formation pratique portant notamment sur l'existence d'une réglementation, les moyens de prévention et les précautions élémentaires d'hygiène individuelles à respecter. Les femmes doivent être informées des risques encourus pour l'embryon, le foetus ou l'enfant allaité, du fait de l'exposition de la mère. Cette formation est organisée en liaison avec le médecin du travail.

Pour chaque poste de travail, procéder à une évaluation du risque et à un contrôle initial de l'exposition : ce contrôle comporte une mesure du plomb dans l'air et un dosage de la plombémie, il devra être renouvelé lors de la survenue d'un incident ou d'un changement notable apporté aux installations ou aux procédés de travail.

Matériau de substitution

Evaluer le risque qui ne peut être évité :
Lors de travaux de réhabilitation de bâtiment anciens, la recherche et mesure du plomb présent dans les peintures est nécessaire. La loi du 29 juillet 1998 relative à la lutte contre les exclusions dans la section " mesures d'urgence contre le saturnisme ", art. L. 32-1, ordonne le recours à un diagnostic de l'immeuble où un cas de saturnisme infantile est dépisté ou un risque d'accessibilité au plomb est signalé.

Remplacer ce qui est dangereux par ce qui l'est moins :
En décapage chimique, choisir le produit présentant le moins de risque possible, fiche de données de sécurité exigée à l'appui et ventilation des locaux.
En démolition, utiliser le découpage par voie humide, l'hydrodémolition pour éviter d'oxycouper des ferrailles ayant été peintes avec des peintures plombifères.

Planifier la prévention :
Enlèvement ou élimination de la peinture à base de plomb.

Prendre des mesures de protection collective en priorité sur les mesures de protection individuelle

Technique individuelle

Secourisme : formation, information des salariés.

Réglementation

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Régles générales de prévention du risque chimique

Loi du 10.7.1948 et décret du 11.12.1948 art. 5 : interdiction de poncer et de gratter à sec des peintures contenant des composés du plomb. Décret du 30.12.1948 : interdiction de l'emploi de la céruse, du sulfate de plomb, de l'huile de lin plombifère... dans tous les travaux de peinture en bâtiment.

Arrêté du 11.7.1977 . Surveillance médicale spéciale.

Décret n° 77-1321 du 29.11.1977. Entreprises intervenantes : obligations d'information.

Circulaire du 2.5.1984. Risques toxicologiques potentiels (rappel aux médecins du travail).

Arrêté n°562 du 16.12.1985 (ministère du travail). Exposition des travailleurs au plomb métallique et à ses composés ioniques.

Décret n° 88-120 du 1.2.1988. confirmation de l'interdiction de la céruse ; protection des travailleurs exposés ; responsabilités de l'employeur et information des salariés ; valeurs limites et surveillance médicale (contrôle de l'exposition).

Arrêté du 11.4.1988. Contrôle de l'exposition des travailleurs au plomb métallique et ses composés.

Arrêté du 15.9.1988. Détail des examens médicaux et suivi médical.

Décret n° 89-667 du 13.9.1989. Désignation des affections biologiques répertoriées au titre de maladie professionnelle.

Loi n° 91-1414 du 31.12.1991 modifiant le Code du travail et le Code de la santé publique en vue de favoriser la prévention des risques professionnels et portant transposition de directives européennes relatives à la santé et à la sécurité du travail.

Décret n° 92-1261 du 3.12.1992 . Prévention des risques chimiques.

Décret du 1.2.1993. Interdiction de mise sur le marché et de l'importation des peintures au plomb (céruse, anglésite).

Code du travail - art. R. 234-20. Interdiction d'occuper les jeunes travailleurs de moins de dix huit ans.

Décret n° 96-364 du 30.4.1996. Protection des travailleuses enceintes ou allaitant.

Arrêté du 20.2.1997. Agrément d'organismes habilités à procéder aux contrôle du plomb dans l'atmosphère des lieux de travail.

Directive 98/24/CE du 7.4.1998 concernant la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs contre les risques liés à des agents chimiques sur le lieu de travail.

Loi n° 98-657 du 29.7.1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions. Article 123 - section 2 : " Mesures d'urgence contre le saturnisme ".

Décret du 9.6.1999 et arrêté du 12.7.1999.

Directive 98/24/CE du Conseil du 7 avril 1998

Décret n° 2001-97 du 1er février 2001 relatif à la protection renforcée des travailleurs exposés aux agents CMR

Article R4412-155 du code du travail

Article R4412-156 à 159 du code du travail

Article R231-152 et 160 du code du travail

Tableau de maladie professionnelle régime général n°1 .

Traitement

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Traitement de l'intoxication aiguë

lavage gastrique avec une solution précipitant le plomb sous forme de sulfate non solubilisable : sulfate de soude
une injection quotidienne d'EDTA calcique associée au BAL chez l'enfant
combattre le choc par la réhydratation par voie parentérale.

Traitement de l'intoxication chronique

Arrêt de toute exposition au plomb.

Traitement chélateur

L'EDTA est un chélateur capable de fixer le plomb, le calcium, le fer, le cobalt, le manganèse, le zinc, le cuivre pour former un complexe non ionisé.
Pour éviter une hypocalcémie, on administrera le sel de calcium et de disodium.
Le complexe EDTA-plomb est soluble et éliminé par filtration glomérulaire. 98% de l'EDTA administré sont éliminés dans les urines en 6 heures chez de sujets sans atteinte rénale.
L'EDTA est toxique pour les reins, son administration se fera avec prudence en présence d'affections rénales.
Evaluer le bilan du zinc au cours d'un traitement prolongé à l'EDTA. L'EDTA calcique est tératogène chez le rat.

Lorsque la présence de plomb dans le tube digestif peut être exclue, l'administration d'acide dimercapto-succinique s'avère préférable à celle d'EDTA. L'acide dimercaptosuccinique mobilise surtout le plomb métaboliquement actif présent dans les tissus mous, n'entraîne pas d'élévation du plomb intracérébral contrairement à l'EDTA et ne provoque pas de perte urinaire significative de métaux essentiels.

Traitement symptomatique

En cas d'atteinte rénale : dialyse péritonéale.
En cas d'inhalation d'une concentration importante de poussières, éloigner le sujet de la zone polluée, le faire hospitaliser pour un examen médical et un traitement symptomatique.
En cas d'ingestion, le faire hospitaliser pour une évacuation digestive et un traitement symptomatique.
En cas de projection cutanée ou oculaire, laver à grande eau, consultation ophtalmologique.

 

Bibliographie

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